Les perles Magiques d'Ehlana

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Cles de fayrindel

 

Epilogue : La Légende des Quatre Clés

Cles

Il fut un temps ancien, si ancien qu'aucun calendrier ne l’a jamais compté, où les Hommes et le Petit Peuple vivaient encore côte à côte.

Les rivières parlaient, les arbres chantaient, et les songes circulaient librement d’un monde à l’autre.
On ne connaissait pas la frontière entre visible et invisible : tout était tissé ensemble, comme la trame d’un même rêve.

Au cœur de cette alliance se trouvait un coffre qui contenait l’harmonie des mondes.   Et pour le protéger, le Petit Peuple avait créé quatre clés:

La Clé des Mémoires pour préserver le souvenir.
La Clé des Cœurs pour garder vivante la flamme de l’amour.
La Clé des Abysses pour veiller sur les rêves.
La Clé des Royaumes pour protéger les passages secrets entre les mondes.

Mais vint un temps où les Hommes cessèrent de croire.  Ils n’écoutèrent plus les rivières, se moquèrent des lucioles, et fermèrent leurs cœurs aux murmures invisibles.

Alors, les clés furent séparées...
Le Petit Peuple les dispersa aux quatre coins du monde, en attendant le jour où les Hommes recommenceraient à rêver…

 

Chapitre I : La clé des Mémoires

La cle des souvenirs gardes

La cle des souvenirs gardes 2

 

Dans une forêt profonde pousse un arbre qui respire plus lentement que tous les autres.
Ses racines plongent dans les abysses de la Terre, là où dorment les souvenirs des âmes passées.

C’est là qu’un soir, une clé fut déposée, scellée dans l’écorce.
Elle se nourrit du bruissement des feuilles, du chant des oiseaux et de la rosée tombée sur la mousse.

Celui qui la retrouve n’entend pas seulement sa propre mémoire : il perçoit l’écho tendre des instants qu’il croyait perdus.

Elle n’offre pas le passé à revivre, mais elle protège l’essentiel : la douceur des souvenirs et la certitude que rien ne s’efface vraiment quand on le garde dans son cœur.

 

Chapitre II : La clé des Cœurs

Cle des coeurs 1

Cle des coeurs 2

 

Un matin, sur une colline oubliée, une clé fut déposée au coeur d'une fleur.
Celle ci  resta close durant des siécles, ni le vent, ni la pluie ne pouvaient l'ouvrir

De temps en temps, un souffle, presque imperceptible, effleurait ses pétales.   
C'est alors que la fleur s'ouvrait enfin, révélant en son cœur une petite clé lumineuse.

Cette clé ne commande pas l’amour et ne promet ni rencontre ni miracle.
Elle veille sur la capacité d’aimer, ferme les fissures du cœur, ranime les flammes éteintes, apprend à recevoir aussi bien qu’à offrir.

Elle est le rappel que l’amour, le vrai, n’est jamais perdu… il sommeille, attendant d’être réveillé.

 

Chapitre III : La clé des Abysses

Cle des abysses

Cle des abysses 2

 

Au fond de l’océan, dans une conque nacrée, dormait une clé minuscule.
Un hippocampe la trouva et décida de la porter au gré des courants, comme un secret précieux.

Il traversa les abysses, croisa des poissons-lanternes, des méduses aux voiles translucides, et remonta jusqu’à la surface, guidé par une étoile.

Cette clé ouvre les océans intérieurs.   Elle conduit vers les songes, vers l’intuition, vers la paix silencieuse qui dort dans les profondeurs de l’âme.
Celui qui la garde apprend que le plus vaste des voyages n’est pas vers l’horizon, mais vers lui-même.

 

Chapitre IV : La clé des Royaumes

Cle des royaumes

Cle des royaumes2

 

Dans les temps anciens, un roi sage veillait  sur une forêt infinie.
Sa couronne n’était pas d’or, mais tissée de feuilles et de lumière.
Il connaissait le langage des rivières, des oiseaux et des vents, et chaque arbre pliait doucement lorsqu’il passait.

Un jour, se sentiant vieillir,  il confia son secret au Petit Peuple : une clé façonnée pour protéger l’équilibre du monde.

On dit qu’elle fut dissimulée parmi les racines profondes, attendant l’heure de revenir aux mains de ceux qui savent encore écouter la nature.

Cette clé rappelle la vraie souveraineté, celle du cœur qui règne sans dominer, et de l’esprit qui protège sans posséder.

 

Prologue : Le Cercle Retrouvé

Les Quatre Clés existent encore, elles dorment dans les forêts, les fleurs, les abysses et les brumes.

Elles attendent patiemment que les Hommes lèvent à nouveau les yeux vers les étoiles, qu’ils réapprennent à écouter le vent et à croire aux murmures invisibles.

On dit que celui ou celle qui parviendra à les rassembler n’ouvrira pas un coffre de lumière, mais une porte plus précieuse encore,  celle qui relie à nouveau le cœur humain au mystère du monde.

Porter une Clé de Fayrindel, c’est garder sur soi un passage secret.
On ne sait jamais quand elle ouvrira quelque chose : un chemin, une rencontre, ou tout simplement la bonne étoile d’un jour ordinaire.